Pour donner une suite aux défis littéraires nous avons décidé d’ouvrir une page dédiée à la publications de textes de nos membres.
Il suffit de nous les envoyer à notre adresse email: lesencresmelees@gmail.com
L’année 2021
Dans la triste pénombre, les hommes sortent de l’ombre
Un mince filet de lumière transperce la roche sombre
Et les illumine d’un nuage de poussières dorées
Etincelant sur le chemin d’une renaissance sacrée
Les poètes, les artistes ont besoin de liberté
Ils habitent le pays merveilleux de la créativité
Avec leurs semblables ils vivent dans la même sphère
Heureux de se retrouver dans leur monde imaginaire
En ce début d’année poètes et artistes vous n’êtes pas seuls
Sur une terre sans haine, tenons-nous par la main
Formons une ronde joyeuse porteuse d’espérance
Passons la porte entr’ouverte d’une belle renaissance
Nicole Dubromer
Dialogue de capucines
Les dames capucines comme chacun sait
Bavardent sans cesse n’est-il pas vrai
Ces deux voisines en bonne entente
Se parent des fleurs les plus brillantes
Dame capucine dorée étale sa feuille
Au vert tendre qui couve les pétales
Quand le bourdon volage recueille
Sur le pistil discret un pollen banal
Mais l’automne arrive couvert de frimas
La rosée perle sur la feuille transie
Dame serre sa fleur dans ses bras
Et la protège pour la garder jolie
Dame capucine orange pas mieux lotie
Questionne sa voisine en termes amers
L’hiver arrive pour nous c’est un souci
Je vois sur votre visage des larmes claires
Nous allons périr sous le vent mauvais
Vous pleurez comme moi et ma fleur
Disparaîtra sous terre à tout jamais
Je suis triste Madame quel malheur
Dame capucine dorée écoute en émoi
Mais répond vite à la sombre voisine
Ce ne sont pas des larmes mais des perles de joie
Qui abreuveront le sol comme une belle vitrine
Où poussera la graine issue de mon cœur
Quand fleur dorée aux pétales flétries
Pensera au printemps et à son futur labeur
Patience voisine tu seras de nouveau jolie.
Cergy, 31/12/2020 René Allétru
Planète Covid
Imbus, tels la grenouille de la fable, de notre infinie supériorité – certains ultras osent même prétendre que nous avons été faits à l’image des dieux, pardon, de Dieu, puisque d’aucuns professent qu’il est unique (même si multiplié par trois) –, nous n’y avons pas pris garde.
De nanoscopiques animalcules, infiniment plus petits que des abeilles ou des fourmis, mais doués comme elles, du sens de l’organisation collective et solidaire, alors que nous autres humains l’avions depuis belle lurette jetée aux orties, ont décidé qu’ils devaient reprendre les choses en main. Pour nous obliger à plus de modestie. Pour nous contraindre à vivre autrement, sous peine de mort.
Nous autres, virus, sommes en effet sur ce que vous considérez à tort comme votre planète ; nous, y habitons depuis beaucoup plus longtemps que vous, bien avant que Lucy s’établisse en Éthiopie. Avec elle, ça allait encore : l’homo n’était que erectus. Là où ça a commencé à dégénérer, c’est quand vous avez prétendus être sapiens, alors que c’était le début de la démence. La liste intégrale en serait trop longue ; juste pour que tu comprennes : invention des religions (monothéistes d’abord – mais les autres ont suivi, et ont été trop souvent responsables de ce qui suit) : guerres, massacres, accession au pouvoir de vos « États » d’individus stupides, incompétents, mégalos, corrompus ; épuisement des ressources ; démographie incontrôlée ; fuite en avant technologique. Et tu comptes bien sur cette dernière pour avoir raison de nous.
Mais rira bien qui rira le dernier…
Jean Ferreux
Teresa Maria Petitjean
De temps en temps la nuit nous surprend
Quand elle nous offre une plaisanterie
Je souris
Ma timidité à fleur de peau.
De temps en temps une ombre s’impose
Au détour d’un clair de lune
J’entends
Le loup-garou rodant dans les parages.
De temps en temps les petites choses
Se révèlent capricieuses,
Je gribouille très émue quelques mots
Sans prétention.
De temps en temps mon océan se déchaîne
Faisant des nœuds dans mes tripes
J’arbore l’horloge du temps
Le désir brulant mes lèvres.
Teresa Maria petitjean